L’acétylcholine, neuromédiateur essentiel
Pour lever un bras ou se mettre debout, quelques milliers de neurones envoient des commandes. Les commandes circulent le long des neurones comme un courant électrique. Entre le neurone et le muscle la connexion est chimique : l’acétylcholine.
Pour respirer, pour digérer, pour oxygéner les cellules (la circulation, les battements du cœur), des muscles sont en action, le système nerveux organise et régule. A chaque connexion l’acétylcholine est nécessaire.
Pour recevoir une information, poser un pied sur le sol, toucher la poignée de la porte, percevoir la faim ou la soif, l’acétylcholine agit entre les capteurs de pression, de température, d’oxygène ou de glycémie et les neurones.
L’acétylcholine assure la communication des neurones entre eux. Le système nerveux s’occupe discrètement (non consciemment) de toutes les régulations. Tenir debout et ouvrir une porte demande la coordination de nombreuses perceptions et de nombreux muscles. Digérer et respirer demande la synchronisation de nombreux capteurs et effecteurs.
Le système nerveux s’occupe de la mémoire. Le système nerveux s’occupe de la pensée et des actions (les activités conscientes) … Les émetteurs de l’acétylcholine, les récepteurs de l’acétylcholine concernent tous les jours quelques milliards d’évènements dans le corps.
Acétylcholine et synapse
L’acétylcholine est un médiateur discret, présent dans un petit espace, en petite quantité. Cet espace, c’est la synapse (connexion entre les neurones) ou le récepteur de l’acétylcholine (sur un muscle, une artère, une bronchiole…).
L’acétylcholine est un neuromédiateur discret en comparaison des médiateurs d’actions diffuses, telles sérotonine ou dopamine, ou des hormones tels cortisol ou adrénaline. Ensemble, ces médiateurs sont responsables des états biologiques et des désirs et des humeurs, des envies ou de la satiété.
L’acétylcholine est au centre du système cholinergique, système comparable à ce qui se passe dans un interrupteur, un petit mouvement pour éclairer une pièce, une maison ou une avenue. Les fonctions du corps représentent une très grande quantité d’interrupteurs.
Le système cholinergique, c’est la chimie de l’acétylcholine. Le neurone transporte une information. Cette information provient autant d’un capteur périphérique (la pression sous le gros orteil) que l’inverse, une commande en provenance du cerveau. La commande peut aussi venir plus directement de la moelle épinière (arc reflexe, l’information ne passe pas par le cerveau, nous ne sommes pas informés de tout ce qui se passe dans le corps).
Tous les échanges entre les neurones, entre les neurones les capteurs ou les acteurs (muscle, glande, cœur, vaisseau) sont liés à la chimie de l’acétylcholine. Les messages se déplacent le long des axones, (les prolongements des neurones qui font des contacts). Les axones sont comparables à des fils électriques, le signal du message est comparable à un message électrique.
A l’extrémité du neurone, le message devient chimique, l’acétylcholine traverse la membrane du neurone vers l’espace de connexion avec une autre neurone, ou un muscle, ou une glande, vers le récepteur de l’acétylcholine. Le récepteur de l’acétylcholine transmet à son tour l’information vers une fonction, une action, un muscle, une glande, un vaisseau ou un autre neurone. L’acétylcholine est rapidement désactivée, dans l’espace de transmission, les composants reviennent dans l’extrémité du neurone, ils sont recyclés pour une prochaine stimulation.
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