La nicotine, analogue de l’acétylcholine
Quand les cellules rencontrent la nicotine du tabac, c’est d’abord le choc de la toxicité, viennent ensuite le choc de l’adaptation puis le choc de la dépendance, plus tard, les chocs des sevrages.
La nicotine est un analogue de l’acétylcholine, la nicotine ressemble à l’acétylcholine, et en pratique, la nicotine remplace l’acétylcholine.
Le manque de tabac (de nicotine) est comparable au manque de nourriture. Les besoins de nourritures se font percevoir impérativement une ou deux fois par jour. Les besoins de nicotine se font percevoir toutes les heures. La durée de vie de la nicotine est de l’ordre d’une heure. Le manque de nourriture, pour l’organisme, est une préoccupation vitale. Le manque de nicotine est un manque qui se fait passer pour vital.
L’absence de nicotine équivaut à l’absence d’acétylcholine, perception d’un ralentissement. Ce ralentissement est biologique et global, il concerne les organes autant que les pensées, les humeurs et les affects.
La dépendance est bien organisée, pour obtenir la nicotine-acétylcholine, pour se percevoir ‘’normal’’, pour faire face à une émotion, à un effort, l’organisme indique le chemin du marchand de tabac, de la cigarette et du briquet. L’ordre de la biologie est parfaitement efficace. La dépendance est rapidement installée. Pour de nombreux fumeurs, la ‘’vie normale’’ est la vie avec la fumée, avec les contraintes et les inconvénients de la fumée.
Pour de nombreux fumeurs, l’ordre biologique ne laisse pas de choix, il ne passe pas par la raison. La biologie tient la main de la volonté !
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